Visite à la Reine et au British museum. Et Lyon ?

 

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Trouver par hasard The Photograher’s gallery dans une ruelle sur Oxford street, y découvrir l’exposition forte et bien documentée de l’américain Leiter, trop méconnu (au moins de moi), est un double bonheur.

Le groupe en manteaux rouges et noirs se rend d’un pas ferme au palais de Buckingham pour être reçu par la Reine : deux dames et dix très vieux messieurs aux beaux visages et à l’allure de jeunes gens sont descendus sans manière du bus. Le conducteur dit que ce sont les vétérans de la dernière guerre.

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Le British Museum tien sa Joconde, c’est la Pierre de Rosette. Mais « le British » s’en fiche il tient aussi des défilés de sculptures et de bas-reliefs assyriens en pierre débordant de cavaliers, guerriers ou chasseurs, qui courent les lions et les transpercent de flèches dans des lignes inlassables de signes illisibles.
Les sarcophages égyptiens de toutes les époques foisonnent, se gigognent et se cognent aux vitrines étroites des salles sombres. C’est drôle, un peu serré tout de même.
Mais ce n’est pas seulement cela, non plus les autres merveilles qu’il contient, qui font ce musée. C’est qu’ici, le musée est dans le coeur des visiteurs, sans excès ni d’attachement ni de fierté, il leur appartient naturellement et c’est une chose que l’on ne peut ressentir dans un autre musée. Le « British » est populaire, il est à chacun, il suffit de venir, d’entrer et sortir librement, de manger sur le pouce ou attablé sous la verrière de la cour centrale, de laisser partir les enfants, d’être ici tranquillement comme au parc. Et revenir dans les salles pour s’attarder sur une pièce. Un musée, si l’on veut, où l’on n’en finirait pas de revenir.

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Retour vers Paris dimanche matin. Eurostar ramène aussi quelques citoyens britanniques de notre côté du tunnel, mais il semble que nous restons fort nombreux autour de la Tamise. Sarah rapportait le premier soir qu’on dit dans Londres, que Londres est la deuxième ville française. Qu’il y aurait plus de français habitant Londres que de lyonnais à Lyon, et qu’ils sont aussi plus jeunes… Et marseillais ? Ou peut-être à cause du British Museum ?