London Bridge is falling down (no more) et le conte d’hiver

CdJ-19A-w

London Bridge vendredi soir, j’ai tellement photographié de gens sortant de la City, des bureaux ou de je ne sais où et quelques touristes aussi.
J’ai accompagné la fin du jour et presque jusqu’à la nuit, ici, quand la lumière du soir et les lumières de la ville s’affrontent avec la lenteur et que, mine de rien, ça accentue l’empressement du pas des passants. Fin de journée, fin de semaine, on doit rentrer, on va sortir. Un selfie quand même, Tower Bridge a encore ses illuminations de Christmas, au fond. J’aurais bien dix photos prises sur le même trottoir et dans les deux sens à mettre de chaque côté du pont en noir et blanc : la femme en manteau rouge courant pour le bus, l’ouvrier en casquette à l’enjambée heureuse. La fille riant du coup de vent qui lui rabat la moitié de la chevelure sur le visage, l’homme en cravate violette avec le regard fatigué, soulagé, mais là c’était déjà presque la nuit. Un autre, avant, le téléphone enfoncé dans l’oreille, l’air grave et les deux types bavards, sûrement amis, allant au même pas vif et tranquille, l’un tenant bien droit, son parapluie fermé à la main. On est porté à croire que cette agitation flegmatique est habituelle le vendredi soir sur le London Bridge.

CdJ-19B-w

TO Saint-Pancras railway station, through the window of the Irish Pub on Euston road.

Un autre théâtre est le Shakespeare Globe Theatre reconstruit il y a tout juste vingt ans à l’identique du premier disparu dans un incendie peu avant la mort du dramaturge et poète il y a tout aussi juste quatre cents ans. Au « Globe » on ne joue que Shakespeare, en toutes saisons.
Ce soir au bar du Globe on attend pour « The winter’s tale », ce sont les amis de Shakespeare, son club, on parle de lui comme s’il était là. Il va venir William, deux tabourets sont encore libres !