Chronique des jours n°10 /
Voyages dans l’île d’Ouessant – suite et fin
Par chance, j’ai découvert une forêt primaire que je crois secrète et ignorée de natifs même de l’île (Martin m’a dit qu’il connaissait ce bosquet niché dans une faille abritée des vents, mais je ne suis pas sûr qu’il l’ai vraiment bien exploré, ou alors dans l’enfance). Et je préfère ne pas indiquer où se trouve cet endroit.
Au sujet des fameux moutons de l’île d’Ouessant, il faut savoir que leur nombre est en forte diminution ; les défilés protestataires, comme celui-ci sur la route du Stiff, sont devenus rares et clairsemés mais toujours extrêmement paisibles.
Jeudi matin au collège, Jean-Jacques m’a présenté ses collègues et élèves des quatre classes. Sur certaines de mes anciennes photographies apportées, les enfants cherchent les enfants de leur âge qui sont aujourd’hui leurs parents.
En couleur, ce sont les 6èmes et 5èmes, j’ai photographié à part les deux seuls garçons en bleu et vert fluo, préférant garder les filles en leur camaïeu de rose.
Dans le bourg de Lampaul, il existe deux marchands de journaux, l’un fait aussi bar-tabac et jouxte la boulangerie ; l’autre, dont on ne voit que l’enseigne sur la photographie, est situé sur la place de l’église avec un rayon librairie-papeterie.
Jeudi-après-midi, les élèves de 4èmes et 3èmes sont réunis au sémaphore de l’île pour un atelier d’écriture autour de la journaliste et auteure Gwenaëlle Abolivier en résidence d’artiste.
Par temps gris ou par gros temps il arrive que la mer soit jalouse de son enclos de la lande soumise aux vents. La fureur de l’une et le ploiement de l’autre aiguisent les sens et décident des pas du marcheur.